J’ai toujours eu un faible pour le tissu marin… Cela me viendrait-il de mon enfance où j’ai passé des heures à la mer à jouer avec mes frères et sœur et mes cousins et cousines. Mes grand-parents avaient un appartement à la côte belge. Il était loué durant tout l’été mais nous pouvions en profiter à la moyenne et basse saison. Nos semaines favorites étaient celle de la Toussaint et de Pâques. Le temps était parfois maussade, parfois pluvieux, aussi ensoleillé ou venteux. Mais les souvenirs que j’en ai sont toujours merveilleux.
Nous passions des heures à chercher des coquillages, construire des châteaux de sable, patauger les pieds dans les vagues, rouler à vélo jusqu’à la fin du zwin, aller en Hollande chercher des crottes en sucre à mettre sur nos pistolets du dimanche, marcher sur le sable mouillé à marée basse, créer de magnifiques fleurs en papier crépon de toutes les couleurs et faire notre magasin, échanger nos fleurs contre ces fameux coquillages en forme de couteaux ! J’ai toujours apprécié l’air de la mer et les joies de la plage, partagées en famille ou entre amis.
Mon amour pour le tissu marin vient-il de là ? Je ne le sais pas. Toujours est-il que je suis tombée sur ce morceau de tissu, en vente parmi les ‘coupons’ comme on appelle cela dans les magasins de tissu. Je n’avais pas le choix, il me tendait les bras et je l’ai acheté sans savoir à quoi il me servirait un jour. J’ai pensé qu’il serait une robe, des coussins, un sac… Mais jamais je n’étais convaincue à 100%.
Et puis le grand jour est arrivé dernièrement… Me voilà indépendante à 100%… Mon beau bout de tissu me retend les bras. Il a patienté des années dans mes bacs parmi d’autres morceaux de tissu mais cette fois son heure est arrivée. Il va devenir une couverture pour mon concours du 1er avril. Ceci n’est pas un poisson. Il est dans le thème, comme dirait Christina. Je vais lui mettre un 18/20 quand il sera bien assorti à sa doublure !
Je le prends avec moi et nous nous rendons ensemble au magasin de tissu. Je sais que je recherche quelque chose de doux, de bien assorti, un tissu uni pour ne pas ajouter trop d’informations à ma future couverture. Je parcours le magasin, et le voilà qui m’appelle lui aussi, un tissu nommé ‘doudou’, il sera donc deux fois plus doux ! Il est d’un bleu marine profond, comme les profondeurs de la mer, il sera parfait pour doubler ma future couverture.
L’ancien appartement, rasé et reconstruit, le restaurant du rez a été remplacé par une galerie d’art…
Est-ce le fruit du hasard ;-)?
THE fameux bout de tissu 
Me voici de retour à la maison avec mes 2 tissus à assembler. C’est parti : mesurer, couper, assembler, épingler, coudre ensemble à l’envers, retourner, fermer l’ouverture et puis coudre à l’endroit pour une belle finition. Les deux tissus ensemble, cela devient tellement agréable, on peut s’y lover dedans, j’ai presqu’envie de la garder pour moi cette couverture… plutôt que de l’offrir au concours que j’ai prévu sur ma page Facebook ;-). Et ma machine me donne du fil à retordre quand il s’agit de coudre les différentes épaisseurs à l’endroit. Alors je respire à fond, je m’applique et elle aussi… Ensemble on y arrivera. Le résultat est à la hauteur de mes espérances ! Une couverture marine, lignée et doublée, la voilà prête pour être l’ambassadrice de ce 1er avril 2021. Symbole du début d’une belle aventure d’entrepreneuse !
C’est l’histoire d’un bout de tissu, d’un élément décoratif, qui parfois vous appelle, et même si vous ne savez pas encore ce qu’il deviendra, vous savez déjà qu’il fait partie de votre destin ! Vive le tissu marin, vive le 1er avril et vive le destin !
Cet article de blog ne se veut pas moralisateur ni conseiller, il est plutôt ressenti comme un partage. Raconter un bout d’histoire, choisir un point-de-vue, dire les choses ressenties personnellement.
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